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Bilan final de Nouveaux Terrains de Formation - Carnet de bord 8

Bilan Final de l’expérimentation avant restitution publique

L’expérimentation touche déjà à sa fin ! Le 8 octobre 2024 a été l’occasion de faire le bilan de ce qui a pu être mis en place, les difficultés rencontrées, mais surtout les changements que l’expérimentation a pu engendrer dans les méthodes de travail, dans les organisations et les équipes.

Objectifs de ce deuxième et dernier bilan de l’expérimentation « Nouveaux Terrains de Formation »

2 étapes cruciales pour la dernière partie de l’expérimentation :

Du côté de la Ligue de l’Enseignement :

La ligue 85 a animé deux séquences de Formation en situation de travail (FEST), par 2 personnes différentes :

Point important : pour faire véritablement formation en situation de travail il faut bien une analyse de l’activité plus une séquence de formation en situation. La comparaison entre les 2 situations vécues confirme cette approche.

Du côté du réseau Grand’R :

Pour le réseau Grand’R la compétence visée était “mobiliser ses collègues pour les motiver à apprendre”. C’est une compétence transversale, ce qui est beaucoup plus complexe à travailler en formation en situation de travail qu'une compétence dite “professionnelle”. La problématique pour le réseau Grand’R c’est que la situation visée fait appel à DES situations, et qui plus est, des situations anciennes et diffuses. Les salariés du réseau impliqués dans l’expérimentation se sont entraînés sur deux séquences de formation en situation.
Malgré le fait que la compétence visée était diffuse et difficile à identifier sur une seule et même situation, la Ligue de l’Enseignement 85, co-équipier du réseau Grand’R, a été très impressionnée du fait que dans cette situation assez “banale” (un collègue n’a pas d’intérêt pour l’informatique) on peut extraire énormément de choses, notamment via l’entretien d’explicitation (réalisé ici par Isabelle DANET, la formatrice accompagnatrice de la Ma.FEST).
Marion, du réseau Grand’R a exploré une situation de travail qui consistait à montrer une plateforme numérique à ses collègues. Cela constituait le moment clé de la situation de travail visée mais était un moment historiquement ancien. Etait-ce trop ancien ? Qu’est-ce qui est du souvenir vécu et qu’est-ce qui est de l’inventé ou du subjectif ?

Difficultés pour le réseau Grand’R
Il a été difficile de se mobiliser à plusieurs en même temps pour se former pour le réseau Grand’R. Le travail a plutôt porté sur le partage de l’analyse de l’activité que sur de vraies séquences de formation en situation de travail.
Pour Aurélien, la méthode utilisée ici est utile pour le fonctionnement d’une équipe et moins pour la montée en compétence d’une seule personne.
L’intérêt de la méthode étant de se faire remplacer par des collèges pour certaines activités.

Du côté de la Médiathèque de Guérande

Pour la médiathèque de Guérande l’entretien d’explicitation a été révélateur sur les situations dites «banales». Mais ces situations banales sont en fait les situations récurrente de l’activité et du travail réel, donc peuvent avoir un intérêt à être analysées.
Il faut avoir vécu la situation pour savoir si on a la compétence liée à la situation. Exemple : «être en situation d’accueil». Proposer une panoplie d’outils d’accueil n’est pas suffisant il faut aussi un «fil rouge ». Dans ce fil rouge il faut à la fois :

Difficulté rencontrée par la médiathèque de Guérande : la situation explorée ne consistait pas un besoin urgent de se former pour cette personne

Du côté de Cap Jeunes

Pour Pascal à Cap jeune la situation explorée était une situation répétitive et chronophage. Elle a été choisie pour pour tenter de l’améliorer. La situation portait sur une initiation informatique individuelle.

Conclusions

“Comment on forme au travail réel ?” C’est ça que la Formation en situation de travail met en valeur.
Qu’est-ce qui compte vraiment quand je fais ce que je fais" ?
On passe de la logique de “je fais ce qu’ON me demande” à “ce que CA me demande”

Comment ? : il est nécessaire d’articuler l’analyse de l’activité et les animations de séquence de Formation en situation de travail.
Regards sur le chemin parcouru.

Pour Cap Jeunes, l’expérimentation les a habitués à débriefer, à parler entre eux, à se poser des questions, et à se poser tout court pour parler du travail.

Pour la Ligue de l’Enseignement 85. L’expérimentation a permis de sacraliser des temps pour parler de leur activité mais pas forcément à chaque fois avec des entretiens d’explicitation. Pourtant l’intérêt de cet entretien réflexif permet d’identifier les points sensibles pour transmettre c’est-à-dire les points de “friction” et les “gisements de compétences”.

Pour le réseau Grand’R cela a permis de s’outiller pour s’améliorer dans la capacité à accompagner les collègues. Néanmoins, la formation en situation de travail peut faire peur dans le sens où l’analyse de l’activité paraît infinie. Quand est-ce qu’on s’arrête d’analyser quand est-ce que s’arrête la situation ? Sur l’entretien réflexif : cela paraît simple mais en fait c’est très complexe et il y a une difficulté à cloisonner l’entretien et la phase d’apport-conseils.

Pour la Médiathèque de Guérande, le fait d’être dans cette expérimentation a permis de faire reconnaître qu’on était en formation et cela légitime le temps passé à expérimenter et à se former collectivement. Il a également été intéressant d’accueillir les autres membres de son équipe dans les structures respectives, pour partager davantage son activité et sa réalité de travail.

Et quand est-ce qu’on s’arrête ? Quand est-ce que la formation en situation de travail s’arrête ?
Est-ce que dans le cadre la fin c’est le référentiel ? Comment se concentrer sur ce qui compte vraiment ?
Ça s’arrête quand on a la sensation qu’on touche à ce qui compte vraiment.

Toutes les situations ne sont pas forcément des bons temps d’apprentissage. Le choix de la situation est primordial.

À l'issue de l'expérimentation, les participant·es ont de nouveaux besoins :
• s’entraîner à nouveau à l’entretien réflexif et à l’analyse de l’activité
• formaliser et mettre en place des parcours de formation multimodale

Pour le secteur de la médiation numérique
Cette modalité est nouvelle, dans un métier nouveau et mouvant. La FEST est particulièrement intéressante pour aider à formaliser les activités et les compétences.

Un des enjeux pour la Ma.FEST a travers cette expérimentation est de faire reconnaître les tiers-lieux comme des endroits où on peut faire de la formation. Le fait d’avoir travaillé avec l’association PiNG c’est en partie politique pour la dynamique des tiers-lieux pour se rencontrer sur les territoires mais aussi pour transformer le rapport à la formation en passant par l’expérience.

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