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Pas de pétrole, mais de l’Auto-Tune !

Cet article de Caroline Creton et Julien Bellanger est paru dans le numéro 82 de la revue Multitudes 82 au printemps 2021. Le thème de la "majeure" de ce numéro est "Globalisations esthétiques".

Cher, T-Pain, Saez, Châton, Booba, Benjamin Biolay, Bon Iver, Yung Beef, Lady Gaga, Neil Young ou encore PNL, tous ces artistes ont en commun l’usage de l’Auto-Tune. Ce dernier désigne un logiciel permettant d’ajuster, de corriger la voix à la suite d’un enregistrement ou durant une performance. Si initialement, l’Auto-Tune permet de chanter juste, cela est également utilisé pour produire des modulations sonores donnant un caractère artificiel, robotique, non linéaire à la voix humaine. Le premier titre avec une présence marquée de l’Auto-Tune est « Believe » de Cher sorti en 1998 qui connaît un succès retentissant. Depuis, si quelques artistes – à l’image de Jay-Z et son titre D.O.A. pour « Death of Auto-Tune » (2009) – dénoncent cette pratique, l’Auto-Tune a conquis l’industrie musicale et serait utilisé dans la quasi-totalité des productions (Reynolds, 2019), toutes les esthétiques confondues. Malgré cette diffusion, encore peu de recherches académiques abordent cette question. Quels sont les enjeux liés à l’Auto-Tune ?

No Oil, Just Auto-Tune !
Cher, T-Pain, Saez, Châton, Booba, Benjamin Biolay, Bon Iver, Yung Beef, Lady Gaga, Neil Young, and PNL: these artists share a common practice — the use of Auto-Tune, a software that permits the adjustment or correction of the voice after its recording or performance. If initially Auto-Tune was used to correct the pitch, it now is also used to produce sound modulations that give a robotic, artificial, non-linear character to the human voice. The first recording to use Auto-Tune was Cher’s “Believe” in 1998: a direct hit. Since then, if some artists — like Jay-Z and its record D.O.A. for “Death of the Auto-Tune” (2009) — criticize the practice, Auto-Tune has conquered the music industry and is said to be used in most of the musical productions of today (Reynolds 2019) regardless of their aesthetic leanings. In spite of this broad circulation, there are few academic papers tackling its implications. What is at stake in Auto-Tune?

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Caroline Creton :

Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’UCO-BS et membre du laboratoire PREFICS de l’Université de Rennes 2. Son travail porte sur les mutations sociales liées au numérique dans les filières culturelles. Elle s’intéresse plus particulièrement à la question de l’industrialisation de l’art renouvelée par le numérique.

Julien Bellanger :

Développeur de projets artistiques, culturels et techniques, co-fonde en 2004 l’association nantaise PiNG. Depuis une dizaine d’années, engagé dans le croisement arts/ sciences/technologies et société, il développe, principalement au sein de PiNG, des performances et productions artistiques et organise des évènements culturels coopératifs. Il mène également de nombreuses actions pédagogiques : workshops, rencontres et interventions sur la question de l’innovation numérique et technique mais aussi sociale et culturelle.

Citer cet article : Creton, Caroline, et Julien Bellanger. « Pas de pétrole, mais de l’Auto-Tune ! », Multitudes, vol. 82, no. 1, 2021, pp. 84-90.

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